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Ahmad Alaqra

Biographie :

Ahmed Alaqra est un artiste, architecte et commissaire d’exposition palestinien dont la pratique interroge les langages visuels et matériels qui façonnent nos espaces publics. Travaillant à la croisée de la photographie, du texte, de l’installation et de la recherche archivistique, il explore la manière dont le sens se construit autour des objets du quotidien. Son approche met souvent l’accent sur des processus de déconstruction et de désapprentissage, remettant en question les récits dominants pour ouvrir la voie à d’autres manières de voir et de comprendre.

Alaqra a organisé des expositions à travers l’Europe et le monde arabe. Parmi ses projets récents figurent I Will Write Our Will Above the Clouds, une exposition itinérante, et Salt-Kissed, présentée à Hayy Jameel à Djeddah. Son travail a également été exposé dans des institutions telles que la Qattan Foundation, ICD Brookfield Place, la Spore Initiative et POUSH.

Il est cofondateur du FANA’ Collective ainsi que d’EL-GORFEH - le tout premier laboratoire photo communautaire de Palestine - deux plateformes expérimentales dédiées à la création partagée, à la réflexion et à l’action collective. Actuellement, Ahmed Alaqra est boursier du Arab Documentary Photography Program (ADPP).

Description de l’œuvre :

I remember. a light est une installation sculpturale composée de cubes en résine translucide, chacun renfermant un espace creux façonné par une ombre spécifique. Issues de photographies argentiques prises à Sharjah et Dubaï, ces ombres ne sont ni spectaculaires ni emblématiques, mais proviennent d’interactions discrètes et quotidiennes entre la lumière et les surfaces urbaines : le rebord d’un escalier, le motif en treillis projeté par un palmier, l’abri fugitif offert par une voiture. L’œuvre est à la fois souvenir et structure - une archive silencieuse du contact éphémère entre la ville, le corps et le soleil.

Chaque cube est rempli de la forme noire dense et tridimensionnelle d’une ombre, transformant une absence passagère en une forme pérenne. Les cubes sont ensuite assemblés en structures murales, invitant le spectateur à circuler entre eux. De loin, l’installation évoque une architecture minimaliste ; de près, elle révèle une série de moments intimes, des empreintes préservées de la rencontre entre lumière et matière, avant leur séparation. L’œuvre puise une résonance conceptuelle dans le moucharabieh, élément architectural traditionnel qui filtre la lumière, l’air et les regards. À l’image du moucharabieh, les cubes modulent la perception, ils offrent des seuils plutôt que des images, une mémoire plutôt qu’une monumentalité.

La pratique plus large d’Alaqra explore souvent la déformation comme forme de réappropriation spatiale. Ici, cette démarche se traduit par l’inversion de l’ombre, passée d’un espace négatif à un volume sculptural. Le résultat est une installation qui considère la lumière non pas comme une simple illumination, mais comme une expérience.

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